Panduonec signifie sans doute en breton « un endroit au bout d’un chemin qui descend ». Les manoirs bretons sont nombreux et sont généralement d’anciennes grosses fermes où vivaient de petits nobles locaux. Panduonec est référencé aux archives de Guingamp dès 1380. Construit à l’emplacement d’une ancienne motte féodale, il s’agissait d’une place forte, stratégique qui surplombait la vallée du Leff. Le manoir faisait face à la citadelle de Coatmen, sur l’autre versant de la vallée et entretenait des liens avec la chapelle Saint-Jacques à Trémeven. La configuration de la maison était typique des manoirs : une pièce principale, deux grandes pièces de chaque côté reliées à l’extérieur par une coursive en bois. L’ensemble comportait un nombre important de dépendances (aujourd’hui disparues) et des dizaines d’hectares. Au XIXe siècle la bâtisse devient la propriété d’un industriel local qui dirige une usine de charrue à Lanvollon. Là, il donne à la ferme sa configuration actuelle, une cour carré avec un porche. Ensuite, se sont succédé des familles de fermiers. La dernière arrive pendant la guerre en 1940. Emilienne, la jeune fille de la maison, reprendra l’activité avec son mari jusqu’en 2003, date à laquelle le domaine est vendu et divisé. Ici tous les anciens connaissent la maison et son histoire.